Faire Face IMC : "Devenir parents : un désir légitime"

Ci dessus un article de Faire Face IMC où j'ai pu apporter mon témoignage. En complément, je voudrais revenir en particulier sur le titre : le désir légitime.

Un désir ancré dans l'enfance.

En fait, j'ai été surprise que le désir d'enfants, de famille puisse ne pas être considérer comme légitime. Je ne parle pas de la mise en application mais simplement du souhait. Le handicap n'interdit pas à l'homme ou à la femme d'être un homme ou une femme à part entière y compris sur ce point.

L'IMC parce que c'est une situation de naissance entraîne une infantilisation de la personne plus longtemps. Pas complètement autonome, l'IMC peut avoir besoin d'aide. Par un raccourci légitime, s'il a besoin de moi,il reste un petit enfant, or les enfants n'ont pas d'enfants.

Mais l'IMC a, en général une intelligence normale et une compréhension du monde normale. Il sait donc que c'est un être sexué, qu'il éprouve des désirs pour former un couple et une famille puisque c'est ce qui se passe en général après le couple.

Petite fille, je jouais avec mes poupées et mon service à thé ; j'invitais mes amies elles mêmes mère de famille, un jeu parmi d'autres. mais il montre bien le désir déjà présent. Pourtant je n'avait pas encore conscience des problèmes logistiques, je me voyais aussi institutrice, médecin ou avocate. Attention, je ne dis pas que ces empois ne sont pas accessibles à un IMC mais pour moi ils ne le sont pas.

Capable de grandir, comprendre et s'adapter.

C'est insultant de croire que la personne handicapée n'est pas capable de grandir et de prendre la mesure de ses limites. Ça l'est d'autant plus qu'elle doit prendre cette information très tôt pour obtenir une autonomie. Quand j'étais étudiante en BTS pour devenir technicienne de laboratoire en laboratoire d'analyses médicales, j'ai du apprendre plusieurs gestes : prendre un liquide avec une pipette et une poire, verser une quantité précise de liquide d'une burette ou faire une pesée. Ces gestes sont une succession de mouvements plus simples mis faisant intervenir la motricité fine en liaison avec une information visuelle. Mon professeur de biochimie m'a appris son étonnement car j'analysais la suite des mouvements. Évidement c'était la seule solution si je voulais que mon cerveau soit capable de donner les bonnes informations, pour 'entraîner exactement là ou ça pêchait. Mais ce n'est qu'un exemple, j'ai appris à écrire de la main gauche pour soulager la main droite quand il y a beaucoup à écrire, fais des lignes sur un papier blanc non ligné pour que l'écriture soit lisible.

Bien sûr, on ne peut pas s'entraîner avec un enfant. Mais on peut observer, questionner et se faire aider pour trouver les solutions aux problèmes logistiques et pratiques. Et en plus si on a un bricoleur sous la main, il n'y a plus aucune raison de s'en faire.